Assurance vie : les rendements que l’épargnant peut espérer

Même si les taux passés ne préjugent pas des taux futurs, la majorité des fonds en euros servent en général un rendement positif. Selon le dynamisme des marchés financiers, les unités de compte peuvent délivrer des performances potentiellement plus importantes, quand bien même elles présentent un risque de capital. 

Quel est le taux de rendement d’une assurance vie ?

Il existe plusieurs types de taux de rendement pour un contrat d’assurance vie :

• Le taux de rendement brut : le rendement avant application des frais de gestion prélevés par l’assureur, de la fiscalité et des prélèvements sociaux
• Le taux de rendement net de frais de gestion, mais brut des prélèvements sociaux (CSG, CRDS, prélèvement de solidarité) et de l’impôt sur le revenu : c’est ce taux qui est utilisé par les assureurs lorsqu’ils communiquent à la presse le taux de rendement annuel de leur fonds en euros.
• Le taux de rendement net : le rendement après application des frais de gestion, des prélèvements sociaux et de l’impôt sur le revenu
• Le taux de rendement réel : le rendement net moins le taux d’inflation (l’évolution des prix).

Assurance vie : le rendement des contrats mono-support

Les contrats d’assurance vie mono-support désignent, comme leur nom l’indique, des contrats intégrant un seul support d’investissement. Il s’agit, dans la très grande majorité des cas, d’un fonds en euros. On parle alors de contrat mono-support en euros.

Contrat mono-support, le rendement du fonds en euros

Le fonds en euros est géré directement par l’assureur du contrat. Le Code des assurances oblige à ce que le portefeuille de ce support soit constitué d’au moins 80% d’obligations, c’est-à-dire de créances émises par des pays (obligations publiques) ou par des entreprises (obligations privées).

Le fonds en euros propose, en effet, une garantie sur le capital : l’assureur est contraint, même en cas de baisse des marchés financiers, de pouvoir restituer, à tout moment, le cumul des versements effectués par le souscripteur sur son assurance vie si celui-ci le demande. En outre, grâce à « l’effet cliquet », les intérêts annuels du fonds en euros sont définitivement acquis.

Problème : comme les taux d’intérêt des obligations publiques (également appelées « emprunts d’État » ou « dettes souveraines ») et des obligations privées (ou « obligations corporate ») ne cessent de baisser, le rendement des fonds en euros est tiré vers le bas (voir tableau). Après 1,30% en 2021, le rendement moyen net de frais de gestion, mais brut de fiscalité et de prélèvements sociaux se situe à 2,50% en 2022, selon France Assureurs.

Source : Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR)

Le rendement des contrats multi-supports

À côté du fonds en euros, les contrats multi-supports intègrent une ou plusieurs unités de compte (UC). Ces supports sont majoritairement investis dans des actions. Mais on trouve aussi des UC investies dans du monétaire, des obligations, du private equity (entreprises non cotées) ou des fonds immobiliers, comme les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI).

La performance d’une UC varie selon l’évolution des actifs qui la composent. Compte tenu de la crise sanitaire de 2020, les unités de compte ont servi un rendement brut de 1,1% cette année-là, contre 13,1% en 2019, d’après France Assureurs (le nouveau nom de la Fédération française de l’assurance).

Important : comme les UC n’offrent pas de garantie sur le capital, c’est l’assuré et non l’assureur qui enregistre la perte en cas de moins-value. Après un krach boursier, une unité de compte investie en actions peut délivrer un rendement négatif. Mais tant que l’assuré n’a pas effectué de retrait (ou « rachat ») ou d’arbitrage, la moins-value est « latente ».

Le rendement d’une assurance vie, en bref

Les contrats d’assurance vie permettent souvent d’obtenir un rendement positif, même s’ils présentent un risque de perte de capital.

Carac propose une gamme de contrats d’assurance vie, enrichie en unités de compte et sans frais sur versement (à noter toutefois que ces contrats comportent des frais de gestion prélevés annuellement et présentent un risque de perte de capital). Une bonne nouvelle pour votre patrimoine, malgré la baisse du rendement des fonds en euros.