Créée en 2011, la Fondation d’entreprise Carac a soutenu plus de 100 projets depuis son lancement. Alors, comment sont-ils choisis ? Sur quels critères ? Pour Joseph Wiacek, président de la Fondation, les projets doivent permettre de « témoigner de la solidarité envers les combattants d'hier et d'aujourd'hui et transmettre la mémoire et l'Histoire, mais aussi favoriser la construction de l'esprit civique, en particulier chez les jeunes générations ». En soutenant les initiatives les plus pertinentes et innovantes, la Fondation d’entreprise Carac cherche à promouvoir dans la société contemporaine les valeurs de solidarité et de mutualité qui lui sont chères. « La Fondation contribue à construire une société plus juste, plus solidaire et plus responsable. Nous sommes fiers de soutenir des projets ayant un impact concret et positif sur les communautés locales et dans les territoires », souligne Joseph Wiacek.
Sur les 38 dossiers proposés en 2022, la Fondation en a sélectionné 12 pour leur originalité et leur démarche historique. Ainsi, grâce au soutien de la Carac, le Festival d’Avignon a résonné au son des paroles de poilus avec L'Homme de boue, une pièce de théâtre du collectif d'artistes Les Renards volants. Un peu plus au sud, du côté de Perpignan, la Fondation a soutenu une expérience de réalité virtuelle pour les 11-18 ans au Mémorial du camp de Rivesaltes, afin de les plonger dans l’histoire du camp. Cette volonté de connecter la jeunesse à l’Histoire est un enjeu crucial pour la Carac. En remontant vers le nord-est, à la frontière allemande, le camp de concentration de Natzweiler-Struthof a bénéficié du soutien de la Fondation pour la création d’une série de panneaux historiques, positionnés sur le circuit de randonnée empruntant le sentier des déportés. L’unique camp de concentration nazi sur le territoire français devient un « témoin vivant » de la Seconde Guerre mondiale.
Des films documentaires ont également été soutenus, comme Simone Veil et ses sœurs, nées Jacob. Réalisé par David Teboul à partir de correspondances inédites, il met en lumière le destin des sœurs Jacob, déportées en 1944 dans les camps de concentration, lors de ce mois d’avril qui les a plongées « dans la tragédie ». Le documentaire aide à comprendre leur expérience de cette « horreur absolue » ainsi que le chemin de la résilience. Ici, on entre dans la grande Histoire à travers les écrits personnels et intimes des trois sœurs. Autre projet soutenu, cette fois-ci pour les 40 ans de la disparition de Pierre Mendès France, le film Mendès, un Juif et la France. Là encore, l’Histoire est abordée sous l’angle du portrait, mais pas n'importe lequel. Le documentaire braque les projecteurs sur la vie romanesque de celui qui fut avocat, député, maire, capitaine navigateur sur un avion bombardier, résistant et Français libre, puis ministre et président du Conseil. « Chaque projet a sa personnalité et ses valeurs », indique Joseph Wiacek. Mais tous ont un point commun : réussir à captiver leurs audiences sur des aspects connus et méconnus de l’Histoire.
La Fondation d’entreprise Carac évalue les dossiers reçus au cours de deux Conseils d’Administration dans l’année, en avril et en octobre. Si vous avez un projet à soumettre, c’est par ici que ça se passe ! Notez que pour le CA d’octobre, les candidatures doivent être déposées avant le 15 septembre 2023. « Les projets sont obligatoirement transmis par Internet », précise Joseph Wiacek. Ses conseils pour être retenus ? « Quelle que soit la nature du projet, exposition, événement, film ou travail de recherche, l’essentiel est que le dossier soit bien construit et qu’il s’inscrive dans la démarche de transmission et de solidarité de la Fondation. »
Rappelons à cet égard que la fondation est libre de choisir les projets soutenus en fonction de ses priorités, valeurs et moyens.