Les parents ont la possibilité de souscrire un contrat d’assurance vie au nom de leur enfant mineur. Ce placement lui permettra, une fois qu’il sera majeur de financer divers projets, tout en profitant d’une fiscalité intéressante.
L’assurance vie est un produit d’épargne apprécié pour son fonctionnement souple et son cadre fiscal favorable. Ouvrir un contrat pour son enfant le plus tôt possible revêt bien des avantages.
En effet, à sa majorité, le capital constitué pourra lui servir à financer des projets à moyen ou long terme tels que : études supérieures, voyages, achat d’une voiture ou d’un bien immobilier.
D’autre part, les versements sur un contrat d’assurance vie ne sont pas plafonnés, contrairement au Livret A dont les versements ne peuvent excéder 22 950 euros.
Selon France Assureurs (FA), le fonds en euros représente 76% de l’encours (le cumul des versements, majoré des intérêts et plus-values latentes) de l’assurance vie. Ce support, dont le capital (les versements cumulés) est garanti par l’assureur, a servi un rendement moyen (net de frais de gestion, mais brut des prélèvements sociaux à 17,2% et de l’impôt sur le revenu) de 1,28% en 2020, selon les dernières données de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), le régulateur des banques et assurances.
La rentabilité d’un contrat d’assurance vie peut être supérieure si le contrat intègre des supports en unités de compte (UC) qui sont potentiellement plus performants que les fonds en euros puisqu’ils sont majoritairement investis en actions. Attention : le capital des UC n’est pas garanti. Le souscripteur d’un contrat d’assurance vie choisissant d’investir dans les UC s’expose à un risque de perte en capital.
En théorie, l’assurance vie est accessible à n’importe quel âge. Il n’existe pas d’âge minimum de souscription. Toutefois, seuls les parents d’un enfant mineur peuvent ouvrir un contrat d’assurance vie à son nom. Il faut l’accord des deux parents et, si l’enfant a 12 ans ou plus, l’accord de ce dernier.
Les parents peuvent ouvrir un contrat d’assurance vie pour leur enfant mineur auprès de la filiale assurance d’une banque (bancassureur), d’un assureur, d’une mutuelle d’épargne comme la Carac, d’une institution de prévoyance, d’un courtier, d’un conseiller en gestion de patrimoine (CGP) ou d’une association d’épargnants. La souscription peut, pour certains contrats, être effectuée en ligne.
Chacun des parents souscripteurs doit adresser une copie de sa pièce d’identité (carte nationale d’identité ou passeport), ainsi que celle de leur enfant et du livret de famille. Le montant de versement minimum pour ouvrir une assurance vie varie selon l’organisme et le contrat souscrit, de quelques dizaines ou centaines d’euros à plusieurs milliers d’euros.
Un pacte adjoint peut être associé à un contrat d’assurance vie. Ce document vient préciser les conditions d’utilisation du contrat. Par exemple, il peut être mentionné dans le pacte adjoint que l’enfant, une fois devenu majeur, pourra effectuer des retraits (appelés « rachats ») uniquement pour financer ses études supérieures. Il est par ailleurs recommandé de souscrire un contrat d’assurance vie au nom de l’enfant avant ses 10 ans. En effet, une fiscalité avantageuse s’applique, huit ans après l’ouverture du contrat. Au-delà de cette durée de détention, les gains issus des rachats bénéficient d’un abattement fiscal de 4 600 euros par an pour les célibataires (9 200 euros par an pour les couples mariés et pacsés). Ainsi, en ouvrant une assurance vie avant les 10 ans de l’enfant, celui-ci pourra, à compter de ses 18 ans, effectuer des rachats partiels à hauteur de 4 600 euros par an sans que les gains ne soient imposés.
Une épargne souscrite au nom d’un enfant appartient à celui-ci et non à ses parents. Le parent divorcé ne peut pas effectuer de rachat sur l’assurance vie de son enfant mineur sans l’accord de son ex conjoint.
Si l’enfant mineur décède, les capitaux logés dans son assurance vie seront transmis à ses héritiers, c’est-à-dire ses parents. Ils percevront les capitaux en franchise d’impôt dans la limite de 152 500 euros chacun.
A noter : les bénéficiaires d’un contrat d’assurance vie souscrit au nom d’un enfant mineur sont par défaut ses héritiers légaux. A partir de 16 ans, l’enfant mineur peut désigner par testament un bénéficiaire de son choix, dans la limite de 50% de la quotité disponible. A 18 ans, il pourra modifier sa clause bénéficiaire librement.
A retenir
Il est possible d’ouvrir une assurance vie au nom d’un enfant mineur. Ce placement lui permettra, à sa majorité, de financer ses projets.
L’assurance vie reste par ailleurs un produit d’épargne adapté à la transmission de patrimoine en cas de décès. Contactez un conseiller Carac pour en savoir plus et/ou découvrez notre contrat d’assurance vie multisupports pour les jeunes.
Les montants investis sur les supports en unités de compte ne sont pas garantis mais sujets à des fluctuations à la hausse comme à la baisse dépendant notamment de l’évolution des marchés immobiliers et financiers. Il existe un risque de perte partielle ou totale en capital.
La Carac s’engage sur le nombre d’unités de compte et non sur leur valeur. Le risque de moins-value est donc supporté par l’adhérent.
Les obligations/titres de créance proposés en qualité d’unités de compte d’un contrat d’assurance vie sont soumis au risque de défaut de l’émetteur et de perte de valeur en cas de rachat, d’arbitrage ou de dénouement par décès avant l’échéance du titre.